Femmes de Sport #2: Aurélie Hansch

Après un premier portrait consacré à l’arbitre Florence SAUVAGE, Femmes de Sport part à la rencontre de la scoreuse Aurélie HANSCH, membre de la Commission Régionale Scorage et Statistiques du Grand-Est et du réseau des formateurs scorage.

Certes moins visibles que les arbitres, présents sur le terrain et directement impliqués dans le jeu, les scoreurs jouent pourtant un rôle essentiel puisqu’ils consignent l’intégralité des actions des rencontres, permettant de les homologuer et d’en établir les statistiques.

Dans un sport qui ‘vit’ de la statistique avec le dénombrement des actions offensives, défensives ou de lancer, ainsi que de toutes les moyennes associées qui permettent d’apprécier les performances des athlètes et de les refléter dans le temps, le scoreur est un maillon central de la pratique mais aussi de son histoire.

Aurélie HANSCH est née le 28 avril 1975 à Cholet, dans le Maine et Loire. Elle a découvert le baseball par l’intermédiaire de son ami, qui allait devenir son mari et s’est prise de passion pour ce sport.

« J’ai démarré en 1995 à Vandoeuvre les Nancy, au club des Lynx fondé par mon mari Greg, son frère et leur père – club qui n’existe plus aujourd’hui – et ai participé au lancement de l’équipe de softball. »

Aurélie passe son ‘SD’, pour diplôme de Scoreuse Départementale lors d’un regroupement de l’Équipe de France de Baseball Junior à Metz.

« Je regardais mon mari jouer, on m’a proposé de scorer et je me suis prise au jeu. Je ne pouvais pas non plus jouer au baseball (la fédération n’autorisait pas la mixité à l’époque) et cela me permettait d’être présente et de m’impliquer lors des rencontres. »

Direction Épinal dans les Vosges pour les études dans les années 2000, où elle joue au baseball et au softball mixte balle lente avec les Schlitters et score les rencontres du club.

Après un break consécutif à l’arrivée de deux enfants, Simon et Axel eux aussi joueurs, et un positionnement géographique éloigné des terrains, les Hansch arrivent à Argancy en 2008. Aurélie reprend le scorage, qui avait évolué pendant les années 2000.

« Je m’y suis vite remise, c’est comme le vélo cela ne s’oublie pas. »

Stage SD (SF1, scoreur fédéral niveau 1 actuellement), remise à niveau avec Aude Fatout et retour dans le cadre actif. En parallèle, reprise du softball mixte balle lente. Les Bootleggers d’Argancy évoluent en Nationale 2 et Aurélie passe son diplôme de niveau Régionale 1 (SF2 actuellement) pour aider le club à remplir les conditions d’engagement tout autant que par envie de continuer à progresser.

« Michel Dussart dispensait une formation SD à Troyes. Il m’a proposé de profiter de sa présence dans le Grand Est pour passer mon diplôme de SR1, validé lors du premier match d’Argancy à Rouen sous la supervision de Stéphanie Raulet. »

Pendant les dix années suivantes, sous la houlette de Greg, son mari et d’Aurélie, le club d’Argancy développe la pratique du softball slowpitch et participe à de nombreux tournois dans le Grand Est et à l’étranger, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas. Quelques joueurs sont même allés jusqu’en Floride pour jouer.

Aurélie passe son SR2 (scoreur régionale 2, SF3 actuellement) en 2017 dans l’idée par la suite de passer la certification d’instructeur de niveau 1.

« Je voulais devenir formatrice. Je suis enseignante en école primaire. Tenter l’aventure de la formation pour adulte était une de mes envies. Expliquer l’univers du scorage et le transmettre, donner envie aux gens de scorer. »

Au même moment, le club des Cometz de Metz évolue en Division 2 et accède à la Division 1. Son SR2 en poche, elle saisit l’opportunité d’officier pour le club de Metz et effectue son stage d’instructeur fin 2019.

Celle qui a déjà assuré plusieurs formations prend beaucoup de plaisir à rencontrer des gens passionnés de baseball softball et du scorage.

« C’est une grande fierté d’entendre certains stagiaires parfois venus presque ‘sous contrainte’ pour aider leur club à remplir les conditions d’engagement dire qu’ils se sont ensuite pris de passion pour le scorage. »

Une petite victoire pour Aurélie qui confirme la difficulté, de plus en plus prégnante, de trouver des volontaires pour officier, même contre indemnisation.

« Il faut que les gens comprennent qu’on ne peut pas s’improviser scoreur, il faut connaître le jeu et disposer de capacités d’analyse, il ne s’agit pas que de faire des traits et des ronds. Il faut de la pratique pour monter en niveau et il faut donc scorer de nombreuses rencontres pour perfectionner ses capacités d’analyse. »

Questionnée sur l’arrivée du numérique, dans un monde toujours plus digitalisé, elle indique qu’il faut bien sûr les prendre en compte mais qu’on ne pourra pas se passer d’une feuille.

« Les situations de jeu peuvent être complexes, entre le suivi des changements, les règles spécifiques et l’enchainement des actions. Il faut pouvoir noter et prendre du temps pour répercuter les actions. Le support numérique est top car il permet de sortir des statistiques en direct, et donc de valoriser le jeu mais il faut pouvoir être minimum deux pour le gérer. »

Directrice du scorage lors des Interligues Little League Baseball 12U en 2021 à Pineuilh, elle a dirigé également le scorage lors des plateaux Nord des compétitions nationales jeunes à Metz et Argancy, a été directrice du scorage lors de la finale à quatre de la Division 3 Baseball et de l’Open 18U Baseball en 2022, ainsi qu’officielle lors des Challenges de France de Baseball 2022 et 2023.

Elle officiera, pour la première fois, sur un événement international début juillet à l’occasion des Championnats d’Europe de Baseball 12U organisés à Valenciennes.

« Ce sont des compétitions enthousiasmantes où l’on se retrouve à plusieurs et lors desquelles on peut apprendre et partager. C’est sympa d’avoir l’opportunité de scorer, en France comme à l’international. »

Aurélie s’interroge sur un passage au SF4 mais ne se sent pas encore prête pour le 2^ème niveau d’instructeur. Question de temps et d’expérience plus que d’envie, tant cela semble une prochaine étape toute tracée pour elle.

Bravo à Aurélie et bonne saison !

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Retrouvez le portrait précédent:

• Florence Sauvage