Équipe de France baseball

Publication } 14-09-2025

Crédit photos : Alexandre Martins / FFBS

Trois matchs auront suffi au Rouen Baseball 76 pour décrocher le 19ème titre de son histoire, le tout lors des 22 dernières saisons et… en 19 finales. Imbattables !

Les Huskies ne sont plus qu’à trois titres du Paris Université Club, 22 fois champion de France, mais qui n’a plus gagné depuis 2000 et joue actuellement en Division 2. Une ambition affichée et légitime pour le club de Seine-Maritime qui fêtera ses 40 ans en 2026.

Rouen facile, Montpellier dépassé

Trois petits matchs auront suffi aux rouennais pour dominer le leader de la saison régulière, les Barracudas de Montpellier. Un véritable sweep comme on le qualifie dans le jargon Baseball.

On savait que la tâche des héraultais était difficile après s’être inclinés à deux reprises en terre rouennaise le week-end dernier. Mais on pouvait attendre des Barracudas une bataille intense pour ceux qui n’avaient pas perdu un seul match à domicile de la saison. Il n’en fût presque rien et leur seule défaite 2025 à Veyrassi sera donc celle du titre rouennais.

Un match en plusieurs temps

Pendant 4 manches, on a cru à un match de lanceurs (Vera vs Livian) dans lequel des Barracudas appliqués tiraient leur épingle du jeu. Les jeux défilaient et les coups de battes de Mathis Guiraud notamment permettaient à Montpellier de prendre les devants (2-0).

Pas de quoi inquiéter les Huskies et faire la différence. Dès la cinquième manche, la rencontre se resserrait. Des bonnes frappes des imports rouennais MacKenzie et Flood combinées aux erreurs défensives de Zan et Flores, permettaient à Rouen de faire son retard. Tout était à alors refaire (2-2) !

Une sixième manche marquante

Probablement le tournant de la rencontre. D’entrée de sixième manche Blondel et Dagneau trouvaient la clef face à Vera en frappant bien et en profitant d’un erreur montpelliéraine (une constante de cette finale) pour marquer. Le détonateur rouennais !

Les Huskies allaient alors appuyer là où ça fait mal jusqu’à forcer la sortie du lanceur vénézuélien Vera, remplacé par Quinonez Landinez qui aura tout autant de difficultés à faire le troisième retrait de la manche. Un lourd bilan : 5 coups sûrs, 3 erreurs et 6 runs inscrits par Rouen. Le score passant alors à 8-2 pour les champions en titre.

Montpellier dans le dur mais pas résigné

Après la déferlante subie en début de sixième manche et à en croire les mines héraultaises on pouvait penser que la messe était dite. Mais un Barracudas ne lâche pas si facilement !

Contre toute attente, c’est face à Thibault Mercadier, rentré en relève de Livian et qui les avait littéralement dominés le week-end passé, que les montpelliérains allaient trouver des solutions pour refaire surface.

Un run en sixième manche, un en septième, trois en huitième et voilà que Montpellier recollait à 8-7. La température montant d’un cran à Veyrassi où le public local était venu en nombre.

Un espoir de courte durée

Comme souvent avec Rouen, la pression est vite redescendue d’un cran. Face à Ozanich, ancien ace des Huskies désormais Barracudas, les Normands ont remis un petit coup d’accélérateur et inscrits trois nouveaux points dès le début de neuvième manche (11-7).

Cette fois, le message était passé et les espoirs locaux douchés. Trois frappeurs plus tard et sur un dernier double jeu défensif bien exécuté, les Huskies de Rouen pouvaient sourire. Champions de France de Baseball pour la dix-neuvième fois de leur histoire !

BRAVO

Le déroulé de la rencontre et les statistiques

Becquey et Bert honorés, Flood MVP

Devant de nombreux dirigeants et supporters rouennais ayant fait la route jusqu’à Montpellier pour l’occasion, le Président Seminet a remis le trophée de MVP de la Finale à l’américain Logan FLOOD. Le champ centre a été éblouissant lors de ces trois matchs, frappant 8 en 12 (.750), inscrivant 5 runs et produisant 5 points (RBI). Magistral !

Comme un symbole, le trophée a été remis aux mains de Quentin Becquey, jeune manager déjà auréolé de deux titres de Champion de France et à Joris Bert, ancien de la maison rouennaise mais toujours bien présent, performant et décisif.