Softball
Publication } 08-03-2020
L’aventure continue pour Mélissa Mayeux.
Alors que le 8 mars célèbre la journée mondiale des droits de la femme, l’internationale de baseball softball qui s’est fait une spécialité de briser les barrières continue à impressionner et à écrire son histoire.
Une histoire de premières
Au moins aussi forte que les meilleurs garçons dans les catégories jeunes, Mélissa a toujours réussi à se tailler une place dans un univers jusqu’alors réservé aux hommes, devenant entre autres la première femme à intégrer le Pôle France Baseball de Toulouse, la première femme à évoluer en Championnat de France de Division 1 Baseball et la première femme inscrite sur la liste d’éligibilité de la Major League Baseball (traduction, à pouvoir potentiellement signer un contrat avec l’une des franchises de la plus grande ligue professionnelle de baseball au monde).
Celle qui a débuté le baseball à l’âge de trois ans en marchant dans les pas de son frère n’en a pas encore dix-huit qu’elle est déjà entrée dans l’histoire de son sport.
Une responsabilité parfois lourde à porter pour une jeune athlète générant une attention médiatique hors du commun et ne demandant rien d’autre que de jouer, que ce soit au baseball ou au softball. L’évolution des mœurs dans la société et une équipe dirigeante progressiste à la Fédération lui auront permis de laisser exprimer son talent sur les terrains.
Une ouverture dont Mélissa aura su tirer profit, multipliant les expériences en baseball (sélections en Équipe de France 18U Baseball pour les Championnats d’Europe, stage avec l’Équipe de France masculine de Baseball) comme en softball (sélections en Équipe de France de Softball Féminin pour les Championnats d’Europe et un stage au Japon) pour réaliser son rêve d’enfant de continuer à jouer en traversant l’Atlantique, décrochant une bourse en Junior College à Miami (lire ici). Là-bas, elle va affoler les compteurs offensifs, postant une fiche de ,377 lui valant les honneurs de la All-Star Conference Team. Rebelote l’année suivante avec une moyenne de ,431, menant son équipe en points produits avec 59.
Lafayette, la voici
Après un intermède estival lors duquel elle contribue à la 6ème place de l’Équipe de France féminine de Softball synonyme de tournoi de qualification Olympique de Softball Europe/Afrique (lire ici), elle fera aussi partie de la toute première Équipe de France féminine de Baseball victorieuse de l’édition inaugurale des Championnats d’Europe de Baseball Féminin en août 2019 à Rouen (lire ici) – une victoire synonyme de qualification pour la Coupe du Monde de Baseball Féminin WBSC en septembre 2020 et d’une nouvelle page d’histoire pour la pratique féminine pour la Fédération – Mélissa devient la deuxième française après Eloïse Tribolet à évoluer en NCAA Division 1 Softball en rejoignant la Louisiana University Lafayette (lire ici).
Visiblement à l’aise dans une contrée autrefois française, Mélissa s’est solidement installée dans l’effectif des Ragin’ Cajuns, championnes en titre de la Sun Belt Conference. A Lafayette, la voici au cœur de l’alignement offensif et au coin “chaud” du champ intérieur, en troisième base. Au bâton, ça sent la poudre: ,282 de moyenne, 11 coups sûrs en 39 présences à la frappe, 7 points produits, 4 doubles et 2 home-runs en 19 rencontres.
La Louisiana University Lafayette est actuellement dans le Top 10 du classement des universités évoluant en NCAA Division 1. Du jamais vu pour une “Frenchy” au sein d’une équipe à la lutte pour faire mieux que figurer aux College Softball World Series. La route est encore longue mais qui sait quelle est la prochaine barrière que Mélissa repoussera. Prochain rendez-vous en mai pour le début des playoffs.