Fédéral

Publication } 12-06-2020

Alors que la phase 2 de sortie de confinement arrive à son terme et que le Président de la République a prévu de s’exprimer ce dimanche 14 juin, la communauté française du baseball softball entrevoit le bout du tunnel depuis le 2 juin et a commencé à retourner sur les terrains, là où les conditions sanitaires le permettent, là où les collectivités l’autorisent et pour les clubs respectant le protocole de reprise des activités publié fin mai par la Fédération.

Retour au jeu !

Dans un premier temps mis à l’écart par le Gouvernement et le Ministère des Sports lors de la sortie du confinement (à partir du 11 mai), les sports collectifs ont fait front commun pour faire valoir leur droit à la reprise. Au sein du Comité National Olympique et Sportif Français, dont il est vice-président en charge des territoires, le Président Seminet a participé à cet effort collectif.

Didier Seminet: "Un groupe de travail réunissant les fédérations de sports collectifs s'est rapidement mis en place avec pour objectif de trouver des solutions pour une reprise la plus rapide des activités. Une certaine incompréhension a vu le jour devant la non-levée, dans un premier temps, de l'interdiction faite à nos pratiques, nos fédérations ayant travaillé sur des protocoles adaptés prenant en compte le respect de la distanciation sociale et des gestes barrière. Après plusieurs réunions avec le Ministère des Sports, nous avons réussi à lever les doutes et obtenir la reprise des activités."
Le protocole de reprise des activités baseball-softball et cricket, comprenant 6 phases, publié par la Fédération en mai 2020.

Si il semble évident aux yeux des pratiquants que le baseball/softball permet, par nature, de respecter la distanciation sociale et de minimiser le risque de propagation du virus, il n’en fallait pas moins le démontrer et c’est la mission qui était fixée au groupe de travail Covid-19 réunissant des élus, cadres techniques, personnels de la fédération et personnels de santé membres de clubs. C’est ce groupe qui a élaboré le Guide des bonnes pratiques Covid-19 et le protocole de reprise des activités.

Afin de déployer le dispositif et de favoriser les échanges avec les clubs et organes déconcentrés, un référent Covid-19 a été nommé par la Fédération et il a été demandé à chaque club et ligue d’en nommer un, condition sine qua none pour passer en phase 2 du protocole de reprise.

Le guide des bonnes pratiques dans les clubs devant être affiché dans les installations sportives et mentionner les coordonnées du Manager Covid-19.
Didier Seminet: "Je tiens à remercier l'ensemble des personnes qui ont œuvré au sein du groupe de travail Covid-19 pour leur réactivité et l'établissement de la documentation qui nous a permis d'obtenir un retour progressif à la pratique. C'était un exercice inédit, au même titre que la situation que nous vivons actuellement, et il a fallu faire preuve d’adaptation et d'innovation. Nous n'avons pas ménagé nos efforts pour favoriser le retour au jeu, partout où cela est possible et le plus rapidement possible."

Un effort salué par les clubs qui, de plus en plus nombreux, ont pu reprendre le chemin des terrains après avoir présenté le protocole de reprise à leur collectivités et validé la phase 1 du protocole auprès de la Fédération.

C’est le cas de Karim Akachar, du club des Cardinales de Colmar (Haut-Rhin, Grand-Est), situé dans l’un des épicentres de la pandémie en France, qui “félicite et remercie la Fédération pour le travail accompli durant le Covid-19.” Non loin de là c’est le club de Mulhouse qui s’est appuyé sur le protocole établi par la Fédération pour obtenir la reprise des entrainements. Tout un symbole, puisque la ville était l’un des principaux foyers de contamination dans l’hexagone. 

Compiègne, dans les Hauts-de-France, remercie la Fédération “d’avoir su se mobiliser comme jamais afin d’avancer et prévoir l’imprévisible. La réactivité dont elle a fait preuve est époustouflante,” a indiqué le club dans une publication Facebook.

Reprise à Compiègne dans le respect des bonnes pratiques: distanciation sociale et gestes barrière.

Parmi les premiers clubs autorisés à retourner sur les terrains, Metz, dès le 2 juin, tout comme Sénart, en Ile-de-France, plus grand club de la Fédération en nombre de licenciés.

#weareback, c’est ainsi que Sénart a été le premier club a communiqué sur la reprise des activités.

De nombreux messages de remerciement en provenance des clubs donc mais aussi des licenciés, comme par exemple Stéphane Horta des Dragons de Val d’Europe, impatient que ses deux fils et lui puissent rechausser les crampons.

La reprise s’est parfois agrémentée d’un petit bonus, comme à Brive où la municipalité a investi sur le club des Razorbacks en investissant dans l’aménagement deux abris de joueurs flambants neufs ou encore à Chartres où la surface de jeu a entièrement été remise à niveau pour la reprise des French Cubs.

Abris de joueurs en cours de construction à Brive.

Tous les clubs n’ont malheureusement pas encore pu reprendre et la Fédération continue à œuvrer pour les aider à convaincre les collectivités de rouvrir les installations en garantissant le respect du protocole validé par le Ministère des Sports.

Didier Seminet: "L'ensemble des élus, des cadres, du personnel du siège et moi-même, à titre personnel, sommes très touchés par ces messages de remerciement. Nous n'avons pas ménagé notre peine et sommes très heureux de voir le bout du tunnel, que les clubs puissent enfin redémarrer leurs activités et les pratiquants retrouver le chemin des terrains."

Réunis en début de semaine, les clubs de niveau national en baseball et softball se sont prononcés à une large majorité en faveur du maintien de l’annulation des compétitions nationales, faisant écho à la décision du Comité Directeur de la Fédération prise début mai en raison des directives Gouvernementales strictes (pas de compétition officielle autorisée avant la fin de l’été).

La sortie de confinement semblant être plus souple et rapide que prévue, les clubs seront sondés par les Commissions Sportives afin de participer – sous réserve d’un accord du Ministère des Sports et si ils le souhaitent, à des compétitions “ouvertes” sans conditions d’engagement et sans délivrance de titres.

En ce qui concerne les compétitions régionales et après consultation avec les Président.e.s des Ligues, il reviendra à chaque territoire d’envisager le calendrier et la forme de la reprise des compétitions, là aussi en fonction de la situation sur le plan local et après aval du Ministère et de la Fédération.